
Travailler à l’international est une expérience enrichissante sur le plan personnel et professionnel. Mais lorsqu’il s’agit de préparer sa retraite, ces années passées hors de France peuvent devenir un véritable casse-tête. Différences entre systèmes de retraite, périodes non comptabilisées, absence de coordination... autant de facteurs qui rendent la liquidation de la retraite plus complexe. Voici pourquoi un parcours à l’étranger nécessite une attention particulière et des démarches bien spécifiques.
1. Les défis posés par un parcours international
1.1. Des régimes de retraite variés et non harmonisés
Chaque pays a son propre système de retraite, souvent très différent de celui de la France.
Régimes par répartition vs. par capitalisation :
En France, le système repose sur la répartition : les actifs financent les pensions des retraités.
D’autres pays privilégient la capitalisation, où chaque individu constitue son propre fonds de retraite.
Âge légal de départ : L’âge de départ varie énormément selon les pays. Par exemple :
67 ans en Allemagne.
65 ans au Royaume-Uni.
Parfois plus tôt dans certains pays d’Asie ou d’Afrique.
💡 Impact : Ces différences peuvent entraîner des périodes non reconnues ou mal intégrées dans le calcul de votre retraite française.
1.2. La gestion des périodes travaillées à l'étranger
Lorsque vous avez travaillé dans un autre pays, ces périodes ne sont pas automatiquement prises en compte par le système de retraite français. Deux cas de figure se présentent :
Pays avec accord bilatéral :
La France a signé des conventions avec certains pays pour coordonner les droits à la retraite (par exemple, Canada, États-Unis, Maroc).
Ces accords permettent de totaliser les périodes travaillées pour éviter les "trous" de carrière.
Attention : le calcul des pensions reste distinct dans chaque pays.
Pays sans accord bilatéral :
Les périodes travaillées ne sont pas reconnues par le système français, sauf si vous avez cotisé volontairement à la Caisse des Français de l’Étranger (CFE).
💡 Astuce : Si vous êtes expatrié, renseignez-vous sur les accords avant de partir et envisagez une affiliation volontaire à la CFE pour préserver vos droits.
1.3. La fragmentation des cotisations
Lorsque vous travaillez dans plusieurs pays, vos cotisations retraite sont réparties sur différents systèmes, ce qui peut avoir des conséquences :
Droits dispersés : Vos droits à la retraite sont souvent fractionnés entre plusieurs caisses de retraite nationales.
Pensions modestes : Dans certains pays, les droits acquis peuvent être faibles en raison de durées courtes ou de faibles cotisations locales.
💡 Exemple : Un cadre ayant travaillé 10 ans en France, 5 ans en Allemagne, puis 7 ans aux États-Unis devra liquider ses droits dans 3 systèmes différents. Chaque régime calculera sa pension séparément, ce qui peut entraîner une perte financière globale par rapport à une carrière linéaire dans un seul pays.
2. Les démarches spécifiques à prévoir
2.1. Identifier et regrouper vos droits
La première étape consiste à reconstituer votre carrière en France et à l’étranger :
En France : Consultez votre Relevé Individuel de Situation (RIS) pour vérifier vos trimestres validés avant et après vos expériences à l’étranger.
À l’international : Contactez les organismes de retraite des pays où vous avez travaillé pour obtenir des relevés de carrière.
💡 Bon à savoir : Le site info-retraite.fr vous permet d’accéder à vos droits acquis dans certains régimes étrangers européens grâce à la coordination européenne.
2.2. Vérifier les conventions internationales
En cas de travail dans un pays avec convention bilatérale :
Ces accords permettent de totaliser vos périodes travaillées dans chaque pays pour éviter les décotes.
Exemple : Vous avez travaillé 10 ans en France et 10 ans au Canada. L’accord bilatéral vous permet de cumuler 20 ans de carrière pour atteindre les conditions d’âge ou de durée de cotisation dans les deux pays.
En l’absence de convention :
Il faudra prouver manuellement vos périodes de travail grâce à des justificatifs (contrats, fiches de paie, certificats de travail).
Certaines périodes peuvent être irrécupérables.
2.3. Anticiper la liquidation de vos droits
La liquidation de la retraite pour une carrière internationale demande du temps et de la préparation :
Coordination : Vous devrez liquider vos droits dans chaque pays concerné.
Délais : Certaines caisses étrangères prennent plusieurs mois, voire un an, pour traiter les demandes.
Taux de change : Les pensions étrangères sont souvent versées dans la devise locale. Les fluctuations monétaires peuvent donc impacter vos revenus.
💡 Astuce : Commencez vos démarches au moins 2 ans avant votre départ en retraite pour éviter les retards.
3. Pourquoi faire appel à un expert retraite ?
Un expert en retraite peut simplifier considérablement la gestion de votre parcours international :
Audit de carrière : Identifier les périodes manquantes et vérifier vos droits dans chaque pays.
Démarches administratives : S’occuper des demandes auprès des organismes étrangers et français.
Optimisation : Proposer des solutions pour maximiser votre pension (par exemple, rachat de trimestres ou simulation de surcote).
💡 Carapace Retraite est là pour vous aider !Nos spécialistes en carrières internationales vous accompagnent à chaque étape, pour que vos années passées à l’étranger se traduisent en une retraite bien méritée.
Conclusion :
Préparer la liquidation de votre retraite après une carrière internationale peut être complexe, mais pas insurmontable. Avec une bonne préparation et l’aide d’experts, vous pouvez éviter les pièges et maximiser vos droits.
Travailler à l’étranger ne devrait pas être un frein à une retraite sereine. Prenez les devants et sécurisez dès aujourd’hui votre avenir !
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